samedi 15 novembre 2014


Stabat Mater furiosa de Jean-Pierre Siméon,  le cri d'une femme
contre la guerre et pour la paix, dit par Françoise Derenne
église de Saint-Rigomer-des-Bois




Trois passages de Stabat Mater Furiosa de Jean-Pierre Siméon,
un cri sans concession, sans exception, violent contre toute guerre.

"sur les places publiques dans les marchés
on n'entend pas le pas d'un homme qui va à son travail
et quand un homme court vers ce qu'il aime c'est
son souffle qu'on entend
mais quand la foule des guerriers se met en chemin
c'est son pas d'abord qu'on entend
son pas qui martèle
oui les coups de marteau sur la terre le pas qui frappe et qui dit je suis là partout
et comme les bêtes qui sentent de très loin venir
l'incendie
chacun sent monter en lui l'écho sourd de ce pas"

"Je suis celle qui refuse de comprendre
je suis celle qui ne veut pas comprendre et
qui implore
et si j'implore ne riez pas
pas de haussement d'épaule pas
de murmures
et pas de prétextes les yeux baissés
pour éviter ma voix"

"je crache
je crache sur l'homme de
l'homme de guerre
je crache sur le  guerrier de la prochaine
de la prochaine guerre"