12 mai 2016 : rencontre
avec l'éditeur, qui, dans le principe, nous dit son envie de publier un
livre que nous concevrions sur GastonFloquet.
23 novembre 2017 : première séance de travail du groupe de cinq
volontaires. Après une phase d'hésitation sur la méthode, le contenu,
l'architecture du livre, le projet est engagé et la réalisation mise en
route. 8 mars 2019 : rencontre avec
l'éditeur, qui valide notre démarche au vu de la maquette à ce stade.
L'orientation est donnée, la faisabilité technique, artistique et
financière du projet est établie. Choix du format, du papier, de la
reliure, de la photo de couverture, qui passe d'un fragment de peinture
abstraite à un Pierrot qui regarde le lecteur. Établissement d'un
calendrier.
Une quarantaine de réunions d'une journée avec le groupe au complet, à
quoi s'ajoutent maintes séances techniques intermédiaires à deux ou
trois, des échanges par mail et du temps de travail individuel :
recherche d'archives, photos dans les lieux de conservation, mise en
page, rédaction des textes d'introduction, recoupement d'informations... 12 novembre 2019 : rencontre du groupe avec l'éditeur, puis allers et retours par mail. 20 décembre 2019 : sortie des 300 exemplaires de l'imprimerie.
Notre éditeur est François Bourdon, des éditions du Chameau à Caen, qui
publie des livres d'art mais qui, de plus, a connu Gaston et aime son
travail, étant plasticien lui-même. Il a même eu envie de voir figurer
dans le livre un fer qu'il lui a acheté de son vivant.
François a accepté d'apporter à notre maquette les dernières retouches
page par page avant impression (détourage et réglage des photos,
couleurs, mises en page, intertitres, etc.) sous réserve que nous
allions le plus loin possible dans la conception et la création de
l'ouvrage en amont. Il a donc fallu acquérir les compétences sur le
tas. Et beaucoup travailler !
Des contributions nous sont venues de plusieurs personnalités qui nous ont prêté leur plume pour écrire un mot : madame Pessey-Lux, conservateur du musée des Beaux-Arts et de la Dentelle d'Alençon à l'époque de la donation, mesdames Stef et Poissonnier, du musée de la Princerie à Verdun, qui ont réalisé une grande exposition Floquet en 2019, Ambroise Monod,
fondateur du Récup'Art, membre de l'association et surtout compagnon
spirituel de Gaston. Un précieux et précis travail de relecture a été
assuré par Odile Darbelley et Michel Jacquelin. Conseils et encouragements ont aussi stimulé l'équipe en chemin. Que toutes et tous soient encore une fois remerciés.
Pour acquérir le livre auprès de
l'association, appeler Bernadette Vermeren au 02 33 26 91 23. On le
trouve à la librairie Le Passage à Alençon.
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Comment à cinq...
Évidemment, on ne vous a pas tout dit à propos de ce livre. Il en était
question depuis si longtemps... Certains l'ont rêvé, projeté,
commencé...
Cinq membres de l'association se sont imaginé être investis pour
répondre à une demande de l'association. Il s'agissait de rendre compte
de l’œuvre pour un public qui ne connaissait pas Gaston Floquet. La
méthode était contenue dans les prérequis : pour la biographie, s'en
tenir à la chronologie, se méfier de l'hagiographie.
Pour le choix des œuvres, accepter qu'il soit subjectif à condition de
le confronter au choix des autres et d'en décider collectivement. Le
travail engagé, les réunions se sont échelonnées sur deux années. Deux
outils nous ont facilité la tâche : la base de données, qui s'est
révélée d'une utilité extraordinaire et l'ordinateur pour peu
qu'on sache se servir de l'informatique, ce qui était le cas de trois
d'entre nous. Le rythme soutenu des séances de travail comportait un
temps sacré : le repas de midi où les talents culinaires ont été
fructueux et stimulants.
Expérience enrichissante pour nous, qu'on pourrait résumer par
cette formule lapidaire : comment à cinq éviter de couper les cheveux
en quatre !
Bonne lecture.
Cl. L.
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Je pensais avoir rencontré Gaston...
Je pensais avoir rencontré Gaston dans les années 70. En fait, il n'en était rien.
Bien sûr, j'ai souvent rencontré Gaston en chair et en os dans sa
maison autour d'un verre de vin rouge grâce à un ami qui a fait le lien.
Gaston parlait, parlait, racontait sa vie parisienne d'artiste et de
correcteur, d'acteur à la Comédie de la Loire entre autres. Nous avons
aussi partagé des fêtes de fin d'année chez Toni et Claude à Saint-
Pierre-des-Nids. J'ai aimé les discussions sans fin... les expositions
par la suite... J'étais impressionnée par la quantité phénoménale de
ses œuvres entassées dans le grenier. Les OS me faisaient un peu peur,
les sculptures dans l'armoire. J'étais plus attirée par les FERS, sans
doute en raison de l'univers de mon père.
Il y avait aussi des moments fabuleux - la visite de la cathédrale du
Mans, par exemple, où il disait avoir rencontré le Saint-Esprit... un
oiseau perdu.
Il venait aussi me rendre visite une fois l'an à Angers et prenait
plaisir à se promener dans la vieille ville avec son œil malicieux.
Mais depuis deux ans environ, Gaston m'a fait m'engager dans une sacrée aventure : un livre sur Gaston Floquet !
Et là, c'est une véritable rencontre avec quelqu'un que je croyais
connaître mais qui me réservait encore tellement de surprises. C'est un
superbe cadeau car je pouvais me permettre de fouiller ses « archives »
et découvrir tellement de facettes du personnage. Pas le temps de
s'ennuyer... J'ai appris énormément, et sur plein de plans : sur son
œuvre mais aussi sur la difficulté pour nous cinq, embarqués dans cette
aventure, de mettre en valeur sa production artistique.
Nous sommes « contraints » de nous rencontrer tous les cinq et là aussi
c'est une découverte, un domaine inconnu : travailler ensemble avec des
personnalités tellement différentes et avec des connaissances également
différentes sur notre bonhomme. Nous devons nous organiser, et
pour certains travailler dur autour de l'ordinateur.
Nos séances de travail sont toujours conviviales, nous n'oublions
jamais de nous nourrir agréablement et de trinquer à nos avancées.
Gaston aurait pu lister ce qui a été réalisé ou en faire le commentaire
sur ses agendas. Il a en tout cas opéré sur nous sa magie de
l'assemblage comme pour des collages.